News From The Moshpit n°15

​Beaucoup d’albums sont prévus les gens ! L’article est un peu court certes, j’essaierai de me rattraper la prochaine fois.

LES NEWS

Cerebral Fix (crossover – UK) sera de retour avec l’album Disaster of Reality qui sortira à la mi-septembre chez Xtreem Music. Le titre Crucified World était paru en juin, le voici, et nous envoie un thrash/punk à la voix écorchée.

Space Chaser (thrash metal – Allemagne) revient le 7 octobre avec leur second album: Dead Sun Rising ! Pour la cover et la tracklist, c’est ici. Les allemands sortiront également un clip d’ici peu.

Tyranex (speed/thrash – Suède) sont en plein enregistrement de leur prochain album.

Suicidal Tendencies (crossover – USA) sortiront leur prochain album le 30 septembre. Les précommandes sont déjà ouvertes !

Rapture (thrash metal – Grèce) prévoient la sortie d’un nouvel EP intitulé Total Madness Reigns, dont voici un extrait. L’EP sortira au format cassette.

Shredhead (thrash metal – Israël) ont bientôt terminé l’enregistrement de leur troisième album !

Double Trouble! n°2: Gore N&B en cassette

​CANNIBALIZED – S/T DEMO (2014)

Tout d’abord, Cannibalized provient d’un titre de Mortician. Ça permet de cerner un peu la chose. Ici, on est face à une démo d’à peine 5 minutes. Le one-band nous envoie du blast programmé avec des riffs goregrind et un chant régurgité. C’est efficace, bien que trop court, mais Cannibalized a splitté en 2015, donc il faudra se contenter de ça ! 

http://cannibalized.bandcamp.com/album/s-t-demo

BÜRIED TO RØT – DEMO (2012)

Büried to Røt est un groupe suédois, qui a deux démos à son compteur. Ici, on parlera de leur première, qui date de 2012. Longue de 20 minutes, cette démo est sale. Les gars balancent un death crust avec (logiquement, j’ai envie de dire) des gros riffs crades mais jouissifs, une batterie qui frappe bien et un chant entre le death et le crust. À noter, les covers de Dishammer et Impetigo. 

http://btrdeath.bandcamp.com/album/demo-2012

News From The Moshpit n°14

LES NEWS
Havok (thrash metal – USA) prévoient de sortir un album en fin d’année.

●Même chose chez Insanity Alert ! (crossover – Autriche). Moshburger sortira en automne 2016 chez This Charming Man Records. Il sera masterisé par Joel Grind de Toxic Holocaust.

Joke It! (crossover – Italie) travaillent sur de nouveaux titres. Plus de news à venir. 

Harlott (thrash metal – Australie) sont déjà en train d’enregistrer leur troisième album, Proliferation étant sorti en 2015.

LA GALERIE PHOTO

●Anthrax les gars ! On peut noter (en plus de la classe des new-yorkais) le tee shirt Legacy (pré-Testament) que porte Scott Ian.

●Un tatouage Violator !

LES SORTIES À PRÉVOIR

•Le groupe de thrash italien National Suicide sortira son deuxième album, Anotheround, le 22 juillet. Il sortira chez Scarlet Records en format CD, vinyle et digital. Un premier extrait se trouve ici.

•Les thrashers grecs de Riffobia leur second album le 25 juillet, on n’a pas plus d’infos mais on a un extrait !

•Deuxième album également chez les brésiliens de Orgasmo de Porco sortira en format cassette le 26 juillet chez un label local. Cependant, il est déjà écoutable sur YouTube ! C’est ici ! Du thrash/crossover/groove.

Avenger Of Blood (thrash metal – USA) sortent quant à eux leur troisième album le 29 juillet. La pochette est un mélange des pochettes de ses deux prédécesseurs.

 

Les chroniques des potos #3: Zonata – Reality

Groupe: Zonata

Album : Reality

Année : 2001

Genre : Neoclassical Power Metal

Nationalité : Suède – Borås (Västergötland)

Deux ans après leur premier opus intitulé “Tunes of Steel”, plutôt favorablement accueilli par la critique bien que resté très underground, le timide quintet de Zonata dévoile au grand jour sa seconde œuvre, “Reality”. Si l’album précédent avait plu de par ses sonorités rappelant le Heavy/Power allemand qui a tant fait parler de lui à la fin des années 80, le groupe mise cette fois-ci sur la mélodie. Ils optent, avec  “Reality”, pour un son de guitare moins marqué, un jeu moins frénétique, mettant davantage en avant les claviers et les mélodies de certains morceaux. Autant de changements que de points en leur faveur, en somme!

Je me tente, cette fois-ci, à faire quelque chose de profondément répugné par bon nombre de chroniqueurs (et on les comprend), à savoir faire presque du track-by-track tant les chansons sont différentes les unes des autres. Loin de moi l’idée de faire un catalogue énumératif de ce qui est bien ou pas! L’idée, ici, sera d’isoler certaines chansons pour en parler en détails et de les comparer avec d’autres semblables. Sur ces quelques précautions, plongeons-nous pleinement dans l’œuvre des frères Nyberg.

De prime abord, l’album se contredit de par son visuel, entre le titre “Reality” et la pochette. L’un, dont les paroles dudit titre font références aux catastrophes causées par l’homme, est extrêmement terre-à-terre (et donc porte bien son nom), tandis que l’autre, dessinée par Derek Riggs (créateur de la mascotte Eddie des cultissimes Iron Maiden), nous offre une vision plus “fantaisiste” de cette réalité. Deux astres, dans le ciel, une ville, sur la gauche, protégée par des remparts semblables à ceux de la Renaissance et des aéronefs, dans le ciel, rappelant le mouvement Steampunk. Au travers de cette pochette, tout est donc fait pour laisser l’esprit s’échapper dans un monde fictif, mais le discret titre “Reality” est là pour nous faire revenir… à la réalité.

On peut établir deux catégories pour cet album: l’une comprenant les titres sonnants Heavy et presque épiques, l’autre comprenant ceux plus mélodiques, lents, presque atmosphériques. Néanmoins, dans les deux cas, on retrouve l’énergétique set de batterie de Mikael Hornqvist (cette dernière caractéristique étant un des traits principaux de Zonata). Dans les deux cas on retrouve des claviers, instrument central de cet album.

Le titre “Reality”, premier de l’album, est un de ceux appartenant à la première catégorie. Bref, lourd, mélodique, rappelant les titres du précédent album, la voix aiguë de Johannes Nyberg nous plonge directement dans le vif grâce aux excellentes et entrainantes mélodies, qu’il s’agisse des couplets, du refrain ou même de la dernière phrase, à part, en toute fin de morceau. Et malgré un titre dominé par les puissants riffs de guitare, les claviers arrivent à se dégager une place en milieu de chanson pour nous offrir un magnifique solo.

Cet aspect Heavy accompagné d’excellentes mélodies vocales saupoudré de quelques notes de clavier non déplaisantes est renforcé dans la chanson d’après, “Divided We Stand” qui débute immédiatement par le premier couplet, sans formes d’introductions. On retrouve également cette plongée brutale dans “Hollow Rain”, une chanson aux paroles dépressives qui se dépêche de chanter tout son texte en moins d’une minute avant de laisser place à presque trois minutes d’instrumental assez plaisant.

D’autres titres nous offrent, cette fois-ci, une présence accrue des claviers et une technicité supérieure de la part des guitares. C’est le cas de “Illusion of Madness” qui nous prouve que John Nyberg (à ne pas confondre avec Johannes Nyberg, aux claviers et au chant!) sait parfaitement maitriser son instrument et s’intégrer dans le mouvement néoclassique. Quant aux claviers, ils nous offrent tantôt un mélodique (mais trop court) solo tantôt un riff déchainé (lors du main riff, au début).

On pourrait consacrer un paragraphe entier sur la mélancolie de certaines musiques, que cela soit dans les paroles, dans la mélodie ou tout simplement dans le rythme de la chanson. Je viens d’évoquer la correcte « Hollow Rain », mais je pourrai parler des quatre excellentes (voire parfaites!) « Symphony of the Night », « Dimension to Freedom », « Life? » et « Wheel of Life ». La première, ma petite préférée, est quelque peu dynamique par moments tout en créant une atmosphère quelque peu triste, mélancolique, marquée par le chant de Mr Nyberg. Il s’agit d’ailleurs d’une des seules chansons de l’album (hélas) où la basse à un réel intérêt, apportant sa propre touche à certains passages. Enfin, après un ultime refrain, la chanson se poursuit en une longue instrumentale, enchaînant les bons solos, avant de conclure discrètement, de manière sobre et sèche – cet outro étant, à mon goût, la mieux réussie de toute l’œuvre). Pour la seconde, c’est l’inverse: une très longue et magnifique introduction, très largement dominé par ces magnifiques claviers aériens qui donnent une dimension atmosphérique, presque rêveuse à l’album. Introduction appuyée de temps à autres par les guitares ainsi que le bon set de batterie, et qui n’est pas de trop. Mais le vrai potentiel de ces deux derniers instruments n’est révélé qu’à la moitié de la chanson, à la fin de l’introduction. Les guitares se lâchent et enchaînent, à un rythme quelque peu soutenu, quelques mélodies magnifiques, alternant avec le chant mélancolique – mais beaucoup plus chargé d’espoir que dans « Symphony of the Night » ou « Hollow Rain ». Au final un enchaînement relativement rapide de guitares et de chants, avant de conclure un peu plus lentement.

« Life? » et « Wheel of Life » sont marquée par un tempo nettement plus lent que les autres chansons. On pourrait presque parler ici de balades. La première peut, elle aussi, être découpée en deux parties. La première, qui constitue la majeure partie de la chanson, regroupe toutes les paroles ainsi que les lents power chords pour appuyer ce chant. La deuxième débute aux environs de la troisième minute et est purement instrumentale. Dominée par ce clavier aux mélodies magnifiques, nous offrant même un instant de grâce, un passage ne comportant uniquement que cet instrument atmosphérique, la chanson se finit sur cette même mélodie accélérée de plus en plus vite. Une des façons les plus originales de conclure un morceau.
Quant à « Wheel of Life », on retrouve cette même ambiance, lente, mélodique, pesante, accentuée par les claviers jouant lors de l’introduction des accords grave. On ressent ici une atmosphère proche de celle de certains groupe de Doom, dans le sens où l’on sent le jugement dernier arriver (bien que la chanson en elle même ne traite pas de ce sujet).

D’autres peuvent offrir un son quelque peu plus joyeux, avec des sons plus Heavy. C’est le cas de « Divided We Stand » comportant un très bon pré-refrain, et où toute la technicité des guitares se fait sentir. Cest également le cas de « Forever », marquée par une technicité accrue de la part de la guitare lead, en particulier lors du solo rappelant fortement les sonorités néoclassique de ses prédécesseurs. Enfin, on peut citer « Gate of Fear » qui nous offre une excellente dernière piste, aux paroles certes simplistes (un héros-sans-peurs qui va tuer un dragon que personne n’a jamais osé approcher pour son trésor) mais aux sonorités joyeuses et entraînantes, bouclant malgré tout l’album sur une note plus que positive.

Avec « Reality », qui offre globalement une qualité de sons plus que satisfaisante pour son époque, le quintet Zonata nous offre un fort agréable album qui s’écoute sous plusieurs humeurs. Tantôt joyeux, tantôt mélancoliques ou tantôt rêveurs, les onze titres de ce chef-d’oeuvre plaira a une large palette d’amateurs de Power. Que ça soit du Heavy pur et dur à la Helloween ou Iron Savior, au Mélodique et fantastique à la Morifade, ou bien même aux sonorités néoclassiques rappelant certains morceaux de Versailles, chacun y trouvera sa part du gâteau. Ainsi, Zonata frappe fort dans le domaine du Power underground. Hélas, peut-être pas assez pour se détacher de leur scène locale car ce groupe n’alla nulle autre part qu’à la division, en 2003 – ou peut-être est-ce les regards qui, infortunément, ne se tournèrent jamais vers eux?

« Victim of night
Slave to my pride
Every new day has it’s change
Innocent lies
Our faith lies in time
Please understand.

Every fortune has it’s end
Think of this my friend
Even if you’re right within
Meet reality. »

– Symphony of the Night

Here they stand on the trail that gives eternal life
They have walked with sorrow in their souls
Side by side damned into eternal dark
Forever enslaved by twisted hearts. »

– Dimension to Freedom

« He tried to burn me with flames that came from his nose,
I have this armor that protects me from fire.
Cut up his stomach, out came this shiny stone.
Now I am tired and I will go home. »

– Gate of Fear

Membres: Mattias Asplund (basse), Mikael Hornqvist (batterie), John Nyberg (guitares), Johannes Nyberg (chant, claviers)

Cette chronique vous a été présentée pae Andi, un chroniqueur dont voici le blog: tunesofsteel.wordpress.com Des chroniques travaillées, dans divers genres (du Candlemass, du Revocation, du Aria,…)

:)

Double Trouble! n°1: Lourderies françaises

MALPHAS – FIRE & BONES (2014)

Malphas est un groupe de hardcore/beatdown de Sedan ayant délivré une seule release, un EP  titres début 2014. Cet EP s’appelle Fire & Bones et nous montre déjà là où Malphas veut en venir. Il veut t’écraser, à coups de riffs ultra-lourds, de passages 2-step massifs, de breaks annihilateurs. Les sedanais réunissent tout, en y ajoutant une pointe de négativité, de noirceur. Tout y est pour un cassage de bouches maximal.
L’EP est téléchargeable ici: malphashxc.bandcamp.com

SELF ESTEEM – DEMO 2014 (2014)

Self Esteem. Du hardcore à tendance beatdown de Lyon, qui se rapproche pas mal du dernier album de In Other Climes, au niveau du riffing et aussi avec la basse qui se fait clairement entendre pour le côté groovy. La recette est parfaitement préparée chez ce groupe également, les gros riffs sont entre metal et hardcore, on sait pas trop, un peu comme le chant plutôt rauque et metallic hardcore. Les breakdowns ? Bien sûr qu’il y en a, et ils tabassent bien. La démo contient 4 titres et le tiers est couvert par l’intro et l’outro.

Ici aussi, la démo est téléchargeable !➡ selfesteemhc.bandcamp.com

L’art des potos #1: Lea Stosskopf 

Et un nouveau concept, un ! Dans cette série, on parlera de l’art de mes potos de Twitter, de la musique, du dessin, de la peinture, et cetera ! Le premier article se présente sous forme d’interview, ça me paraît le mieux. 

Aujourd’hui, on parle de dessin, avec une amie qui m’a gentiment accordé une interview pour parler de sa passion. Personnellement, j’y connais pas grand chose. Mais c’est vachement intéressant. Son style est original et varié, alimenté par diverses influences que vous verrez plus bas. Plusieurs dessins seront affichés dans cet article ! Allez on commence.

Salut à toi ! Pourrais-tu te présenter et présenter ce que tu fais à tout le monde ?

Alors je m’appelle Lea Stosskopf, j’ai dix neuf ans et je compte entrer en L1 arts plastiques à la rentrée prochaine. Ma plus vieille passion et la plus importante dans ma vie à l’heure actuelle est le dessin, la peinture. Depuis quelques années j’envisage d’en faire mon métier, c’est depuis cette période-ci que je commence à exploiter différentes techniques comme l’aquarelle, par exemple, ou bien l’encre de Chine. Mes dessins et peintures sont principalement inspirés par la musique, la nature et les concepts abstraits comme la mort, la vie, l’amour, etc.

D’où vient ce pseudo (Twitter) ?

Pirate Hearted ? Haha j’ai mis longtemps à le trouver mais je crois que je n’en changerai jamais ! Depuis petite je suis passionnée par l’univers de la piraterie et en grandissant j’ai toujours cultivé cette mentalité visant la liberté et l’indépendance. C’est en partie aussi pour ça que je vise une carrière artistique, je ne me vois pas du tout travailler dans un bureau. L’idée d’aventure et de découverte me plaît aussi énormément, je voyage d’ailleurs assez souvent, souvent sans grand confort mais avec juste ce qu’il me faut pour me nourrir et découvrir le pays. Aussi, j’ai passé une grande partie de mon enfance dans un univers maritime, ce qui se ressent d’ailleurs au travers de certains dessins. C’était une évidence pour moi d’utiliser ce pseudo parce que c’est celui qui correspond le mieux à ce que je suis moralement !

Ton style est donc un amas d’influences et d’inspirations intéressantes ! As-tu des dessinateurs ou dessins préférés ?

Oui j’essaie de puiser un peu dans tout ce qui fait de moi qui je suis ! J’adore particulièrement Alfons Mucha pour les détails qu’il arrive à intégrer dans ses oeuvres en y mêlant un trait très précis et plutôt simple finalement, du moins concernant les visages ! Mis à part lui, John Dyer Baizley est également un artiste que j’admire énormément. Ses couvertures d’album pour Kvelertak et Desolated se démarquent beaucoup de celles que l’on trouve habituellement dans la sphère metal/hardcore selon moi. Mis à part ces artistes plutôt contemporains j’apprécie aussi particulièrement Courbet pour ses atmosphères et ses thématiques mais je ne pense pas que mon style soit très comparable au sien haha !

Super ! J’étais sûr que tu citerais John Baizley haha ! 

Revenons un peu plus plus aux origines, à quel moment et comment as-tu découvert que le dessin et la peinture étaient ta vocation ?

 C’est venu assez progressivement à vrai dire ! Dès que j’étais en âge de tenir un crayon je commençais déjà à dessiner, en particulier des animaux et des monstres d’ailleurs haha ! Pour la peinture, c’est venu beaucoup plus tard, vers 2014. J’avais bien évolué en dessin durant mes années collège et j’ai vraiment pris conscience de l’ampleur que cette passion avait dans ma vie avec les cours d’arts plastiques etc… C’était la première fois que je montrais mes dessins aux autres ! Plus tard, au lycée, je cherchais une façon de m’exprimer parce que je me sentais assez seule et incomprise, comme la plupart des adolescents de 15 ans d’ailleurs haha ! J’ai essayé la guitare, l’écriture, la couture mais à chaque fois je revenais au dessin, j’ai donc commencé à approfondir sérieusement et à me procurer du bon matériel pour de meilleurs rendus. Lorsque j’ai quitté le lycée, je partais dans l’optique de me lancer dans une carrière de traduction littéraire car tout mon entourage me répétait que l’art était une vocation incertaine. Au final, je me suis vite rendue compte que ces études ne me correspondaient absolument pas. Je séchais énormément d’heures et passait mon temps à m’amuser, me cultiver dans les musées, m’imprégner de la nature. J’ai alors décidé de tout plaquer et de me lancer dans quelque chose qui me plaît vraiment même si il s’agit d’un domaine assez bouché, je me suis dit qu’on ne vit qu’une fois, après tout ! C’est donc assez récemment que j’ai décidé d’en faire un projet ultra sérieux bien que j’y pense vaguement depuis mes 14 ans.

D’accord d’accord, c’est très complet tout ce que tu me racontes dis donc ! 

Tu aurais quelques conseils pour des dessinateurs débutants ?

 Je dirais qu’il faut beaucoup observer les oeuvres des artistes que l’on admire, essayer de comprendre leurs coups de crayon, la façon dont ils utilisent les couleurs etc… Après le plus important je dirais que c’est de trouver ce qui nous tient personnellement à coeur, c’est vraiment la clef pour donner de la vie à un dessin ! Quand on arrive à faire ressortir une émotion ou une atmosphère juste sur un bout de papier ou une toile, cela veut dire que le plus grand du travail est acquis ! Aussi, personnellement, au début je cherchais énormément de tutoriels pour les corps ou les fleurs par exemple mais je me rends compte qu’il vaut mieux essayer encore et encore par soi-même en s’inspirant de la réalité pour vraiment se forger un style singulier. Il faut vraiment oser les mélanges, utiliser trois gommes sur un dessin si il le faut, mais vraiment essayer de développer soi-même son art. Concernant les techniques, si l’on vient de démarrer, il vaut mieux s’en tenir aux crayons, feutres etc plutôt que d’investir dans du matériel plus conséquent (peinture à huile, aquarelle, pastels…). Une fois la base acquise (une fois que l’on est satisfait par ce que l’on fait) on peut se lancer dans le plus complexe, on évite aussi ainsi le gâchis du matériel. À noter aussi qu’un artiste doué en aquarelle sera peut être très mauvais en peinture à l’huile, il faut donc ne pas baisser les bras et tester progressivement un peu toutes les techniques. Sinon, concernant l’art en tant que but professionnel, mieux vaut faire abstraction de l’avis des autres et foncer. Aucun artiste n’est aimé par tout le monde, il ne faut surtout pas se baser sur ces critiques et, tant qu’il y a de la passion, il y a toujours de l’espoir et un avenir !

Bien dit ! Une dernière question: Puisqu’on est avant tout sur un blog musical, quelles sont tes derniers coups de coeur ?

Ahaaa alors en ce moment je fais beaucoup tourner “The Vision” de Psychedelic Witchcraft, un super groupe italien au son hyper 70’s, le dernier Spice Mutated Corpse, “Attempts to Death” déchire pas mal aussi. Enfin, je réécoute aussi beaucoup “Unsilent Death” de Nails en attendant d’avoir leur dernier album entre mes mains haha !

Cool, je note les deux premiers groupes ! 

On arrive à la fin de cette interview, je tiens à te remercier de m’avoir accordé un peu de temps, je te laisse donc le mot de la fin !

Haha c’est moi qui te remercie ! 
*fin de l’interview, voici quelques autres de ses dessins, c’était dur de faire un choix alors j’ai quasiment mis tout ce qu’elle m’a envoyé !

En espérant que cet article vous ait intéressé, je vous dis à la prochaine!

Les chroniques des potos #2: Straasha/Numenor – Split

    Le black atmosphérique est un style à part dans la galaxie du black metal. Ses codes sont plus qu’approximatifs, et l’expérimentation y est omniprésente, même si les sonorités tendent à se ressembler de plus en plus de nos jours. Cela dit, le but du black metal atmosphérique, sa raison même d’exister, c’est la création d’émotions chez l’auditeur.

    Aujourd’hui, je vous parle d’un split de black atmosphérique français, sorti en 2002 chez Melancholia Records, petit label indépendant de black français et russe. Ce split réunit les one-man bands STRAASHA et NUMENOR, tous deux nés avec le millénaire. La particularité de ce split, et par là même sa force, c’est sa modernité. Il pourrait très bien sortir de nos jours, et possèderait toujours une certaine fraîcheur, alors qu’il est sorti à une époque où le prodige WOODS OF DESOLATION n’était pas encore né, où le monstre DRUDKH n’avait pas même poussé ses premiers hurlements.

    Bon, c’est qui ces ovnis de STRAASHA et NUMENOR ? STRAASHA est né de l’esprit de Lord Barth, musicien de black metal depuis les années 90, et est son premier projet concret. NUMENOR est l’engeance d’un certain N. Sandoval, lui aussi enfant du metal noir des débuts, bercé à SATYRICON et ULVER. Ce split est né grâce à Emperor Xaelis, producteur et compositeur de black lui aussi, qui a permis la rencontre entre Sandoval et Barth. Je vais commencer par la partie de STRAASHA, qui est plus un mini-album qu’autre chose, avec ses 28 minutes.

    Il s’agit avant tout d’un concept-album, racontant les péripéties d’un marin qui a une révélation sur la mort de son père, et embarque dans un périple pour en savoir plus, ce qui va l’amener à se pose des questions existentielles et à rencontrer des personnages surnaturels. L’artwork de cet album épouse parfaitement son thème, puisqu’il consiste en une fresque océane, dominée par le bleu et le vert, sans distincte séparation entre ciel et mer. Mais il est temps de prendre le large et de parler de la musique même.

    À l’écoute de cet album, on remarque immédiatement la production, d’une qualité indéniable, qui met l’accent sur les riffs de guitare inspirés par SARGEIST et WINDIR. La basse présente, harmonieuse, fixe la direction que prend chaque chanson. Le premier morceau, intitulé A Revelation Beyond Dream, constitue le début d’un voyage maritime en plusieurs mouvements. Cette entame est une démonstration classique de black metal, possédant une ambiance prenante. Les blast beats enragés, œuvre d’Emperor Xaelis, se marient étonnamment bien avec le chant tantôt clair, tantôt hurlé de Barth. Plein d’émotions positives (qui toutefois font par moments perdre sa puissance au morceau), ce Chapter I est suivi naturellement par un premier Interval acoustique, interlude agréable qui fixe l’univers de l’album. Chapter II : … Drawing Near The Quest et Chapter III : A Farewell To Worlds sont deux morceaux qui affirment définitivement la puissance dans les riffs de STRAASHA. Ils sont extrêmement complets dans les atmosphères qu’ils mettent en place et par leur composition même.  Une certaine gravité dénote de ces chansons, et caractérise bien la progression de l’album finalement. Le chant clair majestueux de Barth nous emmène ainsi sur l’océan à bord d’un navire solitaire, qui dérive sur une mer d’huile couverte de brume. Alors que l’album devient plus acoustique, mettant en place une belle ambiance, Chapter V : Great Battle Of Elements met brutalement fin à cette tranquillité, avec le retour de blast beats intransigeants et de mélodies sombres et torturées toujours inspirées par l’eau qui semble omniprésente dans l’univers de cet album. On assiste en fait au déchaînement de la mer, à une tempête d’une violence inouïe. The End, le dernier morceau de l’album, marque le retour de la guitare acoustique, accompagnée d’un triste violon et de samples de vagues s’écrasant sur un rivage désert. Il clôt parfaitement la partie STRAASHA du split.

    Il est temps de passer à la partie de NUMENOR. D’une grande beauté, l’artwork est un paysage glacial, partagé entre le bleu du ciel et la neige immaculée, que seul vient déchirer un bosquet de conifères. A l’image de cet artwork, le thème de cet album semble être l’hiver à la beauté impitoyable, et l’élévation spirituelle qu’inspire une nature si pure, loin du vice de l’homme. Oui je dis des trucs fragiles mais c’est comme ça le black atmo !

Personnellement, c’est NUMENOR qui m’a énormément plu dès la première écoute de ce split. Le jeu de guitare, tantôt aigu et déchirant, tantôt doucement épuré, est un régal pour les oreilles. Ajoutons à cela un blast beat impeccable et une vitesse honorable à la double pédale, on obtient un album particulièrement soigné au niveau des instruments. Le chant de Sandoval quant à lui est bien plus sombre que celui de Barth, alternant hurlements typés black metal et chant clair au timbre vibrant. L’album débute avec A Journey Of Honour, un morceau absolument magnifique qui n’est qu’émotion. Le chant clair qui va et vient est une drogue, un baume pour le cœur tant il se marie bien avec les mélodies simples et belles qui l’accompagnent. C’est bien à la capacité de transmettre des émotions que l’on reconnaît la valeur d’un groupe de black atmosphérique, et selon ce critère, Numenor est un maître du genre. Allegiance To The Dark Spirit Of Elements et Engulfed In Eternal Majesty sont à l’image du premier morceau, remplis d’émotion, avec peut-être moins de force que ce dernier. Cela dit, certains riffs sont de véritables perles qui frappent et marquent l’esprit. On arrive alors à A Cosmic Revelation qui est le véritable monument de l’album, dernier des quatre morceaux. Sur un ton mélancolique (et même empreint de rage), le morceau débute avec un alliage de hurlements, de blast beat et d’une mélodie sublime. Sandoval délivre même par moments un growl typé death metal, et invite quelques notes de piano. Sur un rythme galopant, le morceau avance et répand la tristesse et la beauté qui en émanent. Au-delà des émotions transmises, ce morceau est de qualité par sa composition impeccable et sa justesse musicale : tous les instruments se complètent de manière harmonieuse. A Cosmic Revelation clôt ainsi ce split STRAASHA / NUMENOR.

    Bon voilà, je crois que vous avez compris : il faut aller écouter ça de suite. J’ai vraiment beaucoup apprécié ce split, car beaucoup de groupes de black atmo de nos jours délaissent les émotions au profit d’une musique plus ambiante, moins mélodieuse. Revenir au source de temps en temps ne fait pas de mal. Je vous le dis, allez écouter ce split ! Tous les fans de black y trouveront leur compte, et même les autres, parce que c’est de la putain de belle musique quand même.

Cette chronique vous a été présentée par @Theeeo_Dr

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Double Trouble! (Prologue)

Dans cette nouvelle série, le concept sera très simple. Je partagerai dans Double Trouble! deux albums, démos, EPs ou autre, dans un même style musical à chaque article. C’est un peu la continuité de Digging The Underground, avec deux albums (donc le format est plus court) et un genre ciblé à chaque fois. Ainsi, vous saurez à quoi vous attendre à chaque article, car j’inscrirai le genre dans le titre. Voilà, c’était la petite explication, le Double Trouble! n°1 paraîtra dans les jours à venir, ainsi qu’un nouveau projet également.

À la prochaine !

News From The Moshpit n°13

Le retouuuuur ! Let’s THRASH !

LES NEWS

Avenger of Blood (thrash metal – USA) prévoient la sortie de leur troisième album pour le 29 juillet. Il sortira chez Times End Records. Pour la cover et la tracklist, c’est ici

●Nouvel album prévu pour Hellbringer (thrash metal – Australie) également ! Celui-ci paraîtra chez High Roller Records le 19 août ! Une track est tout juste parue (Dark Overseer), et voici la cover !

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Traitor (thrash metal – Allemagne): nouveau clip pour “Teutonic Storm” https://youtu.be/eX2aXsShZMI

Antipeewee (hardcore & skate-infected thrash metal – Allemagne) travaillent sur du nouveau contenu musical.

Municipal Waste (crossover – USA) accueillent un guitariste supplémentaire, il s’agit de Nick Poulos, qui ne sort pas de nulle part puisque c’est le guitariste de Bat et Volture, deux groupes avec Ryan Waste.

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Nuclear (thrash metal – Chili) préparent de nouvelles chansons.

LA GALERIE PHOTO

Slayer, avec Tony Scaglione, le batteur de Whiplash ayant remplacé Dave Lombardo entre 1986 et 1987.

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●Toujours là pour faire le con ce Heavy Kevy, chanteur d’Insanity Alert (crossover – Autriche)

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●Petite affiche de fest chilien, au calme.

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●Les gars de ShredHead (groove thrash – Israël) qui s’amusent dans le pit.

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LES SORTIES À PRÉVOIR

Reactory (toxic thrash – Allemagne) qui sort Heavy le 1er juillet chez F.D.A. Rekotz
Dust Bolt (thrash metal – Allemagne) qui sort Mass Confusion le 8 juillet chez Napalm Records

Les chroniques des potos #1: Alkpote et Butter Bullets – Ténébreuse Musique

La Ténébreuse Musique, chronique d’un album provenant tout droit des tréfonds des Enfers.

Pour la p’tite présentation du projet, la Ténébreuse Musique c’est le fruit de la collaboration entre le génialissime  Alkpote (le seul rappeur qui s’habille en nazi pour faire un clip dans les bois) et de la non moins génialissime bande de sales gosses insolents Butter Bullets composé du MC Sidisid et du beatmaker Dela dont j’te conseille vivement d’écouter l’album Memento Mori sorti l’année dernière qui est tout simplement excellent et qui n’est pas si loin de l’ambiance de ce projet qu’est la Ténébreuse Musique.
Le délire de la « Ténébreuse Clique » a pu prouver son potentiel dès 2013 avec le morceau sobrement intitulé « Chien ». S’en suivra d’autres feats (dont le monstrueux « Prêt pour la guerre » présent sur l’album Memento Mori cité plus haut) ne faisant que renforcer l’envie d’avoir un album commun entre les deux partis. À force de se faire harceler par les auditeurs, les gars ont fait une campagne KissKissBankBank. La clef pour accéder à ce merveilleux (potentiellement) album ? 10 000 € . Tu t’doutes bien que si aujourd’hui j’écris dessus c’est qu’ils ont réussis à récolter l’argent nécessaire pour produire le projet (d’ailleurs va faire un tour sur la page de la campagne et regarde donc les contreparties, tu verras à quel point ces mecs peuvent aller). Bon, c’est parti pour le royaume de la crasse.

Après un morceau d’introduction pas forcément mauvais mais pas forcément inoubliable non plus, voilà qui arrive « 32 PPK » qui fait référence à la fameuse rumeur comme quoi Hitler se serait suicidé avec ce modèle de pistolet populaire chez les allemands de cette époque (si tu vois c’que je veux dire…). À mon humble avis, c’est réellement à partir de ce morceau que l’album débute vraiment. Clairement tout ce qu’on était en droit d’attendre de la Ténébreuse Musique est là. Des textes bien mongols comme il faut en passant par l’instru bien sombre qui donne un côté malsain au truc. TOUT est là, et on est même pas encore à l’apogée de l’album qui arrivera un peu plus tard mais on en parlera au moment voulu.
Les feats sont de très bonne facture, mention spéciale pour « No Limit » feat Hamza, le nouveau prince de la trap mongol, allez écouter son projet H24 si vous aimez Young Thug ou même si vous ne l’aimez pas, allez l’écouter, c’est un ordre. Le seul morceau en featuring qui ne m’a vraiment pas transcendé, « Petit Coeur » avec K-Luv et aussi très certainement le seul morceau de l’album que je n’aime pas spécialement.
Il y a deux morceaux instrumentaux, toujours produit par Dela (bien qu’il n’ai pas produit tout l’album), où le mot « ténébreux » prend tout son sens. Plus particulièrement sur le deuxième morceau où il y a quelque chose de mystique au niveau de l’ambiance.
Notons également le morceau « Méga Pute » avec un solo d’Alk dans un délire qui lui est propre, un texte totalement pété avec des enjaillements qui rentrent TRÈS facilement dans la tête (pu-pu-pu-pute / salope salope salope salope salope), bref, une piste extrêmement efficace.

Comme je l’ai dit plus haut, l’atmosphère générale de l’album est vraiment malsaine, et s’il y a bien UN morceau du projet qui pourrait être le synonyme de « perfection malsaine » dans le dictionnaire, c’est bien le beau, le grand, le magnifique « L’île de l’incantation ».
Tu pensais que 32 PPK serait le meilleur morceau de l’album ? Et ben détrompe-toi, parce que là nous n’avons pas affaire à un simple titre, c’est bien au dessus de ça. Appelle ça comme tu veux, un hymne, un verset de la bible satanique, peu importe tant que c’est quelque chose de fort.
J’exagère ? Écoute ne serait-ce que la somptueuse prod (de Dela) avec un côté triomphant voir épique et ose me dire que ce morceau ne mérite pas sa place dans le panthéon des meilleurs morceaux de tous les temps. Dois-je vraiment vanter les lyrics quand on sait qu’Alkpote et Sidisid posent sur la prod ? Bon, évidemment qu’il n’y a aucune phase à jeter, l’intro va te rentrer dans la tête, le refrain, le texte d’Alk est bien débile comme à son habitude (c’est pas un défaut, hein) mais ma partie préférée de L’île de l’incantation reste le couplet de Sidisid : destructeur, une annihilation sur tous les côtés de ton cerveau, « est-ce que tu sens l’ogive ? » comme il le dit si bien. Typiquement le morceau qui ferait parfaitement office de bande son au jour de l’Apocalypse.

Personnellement, c’est, à mon sens, le meilleur album de rap et le projet le plus intéressant depuis des années, voir depuis des millénaires. Un album totalement à part dans le paysage du rap et, qui plus est, excellent. Donc évidemment que je t’ordonne d’aller l’écouter sur-le-champ.

Cette chronique vous a été présenté par @Blackcoreux.

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